mercredi 22 novembre 2017

Notre chronique de «La petite couronne»


Dans la foulée de Temps mort et Ta mère La Pute (T.M.L.P.), La petite couronne nous emmène à nouveau au cœur de ces cités qui poussèrent comme des champignons en France au début des années ‘70. Mais la cité de Gilles Rochier est bien plus qu’un décor, plutôt une matrice organique dont tous les protagonistes sont les « enfants », à la fois château qui protège et prison qui enferme. Ces tours, ces rues, ces quartiers et ses habitants, Gilles Rochier les connaît depuis son enfance mais la vie change... A présent, les codes de la cité lui échappent et il s’y sent comme un étranger. Alors, comment vivre, au quotidien, dans un milieu dans lequel on ne se reconnaît plus ? Au fil de ses albums, Gilles Rochier a construit son propre univers, empreint d’humour, de tendresse et de mélancolie mais aussi d’une colère sourde qui questionne ouvertement nos modes de vie et de pensée. Son dessin détaillé et expressif contribue à la justesse de cette immersion profondément sincère dans le vécu d’un homme et dans le rapport à son environnement. Une trilogie intimiste brillante et émouvante !!  (Philippe)
La petite couronne de Gilles Rochier, Six pieds sous terre, 14,40€ (16,00)
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